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Le Paradis, un peu plus loin
curator Theo-Mario Coppola
- Group show
- Francis Almendarez,
- Yasmina Benabderrahmane,
- Milena Bochet,
- Françoise Coutant ,
- Aliénor Dauchez,
- Ymane Fakhir,
- Hélène Garcia,
- Ana Maria Gomes,
- Charlie Malgat,
- Randa Maroufi,
- Annette Messager,
- Tracey Moffatt,
- Zineb Sedira,
- Ozlem Sulak,
- Mükerrem Tuncay,
Communiqué
Pensée par Theo-Mario Coppola, l'exposition s'inspire du roman "El paraíso en la otraesquina", de l'ecrivain péruvien Mario Vargas Llosa (2003). Une réflexion sur le récit biographique.
L'oeuvre éponyme de Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature en 2010, met à l'honneur Flora Tristan, militante féministe et son petit-fils le peintre Paul Gauguin. Animés par la passion et appelés par la quête d'un absolu inatteignable, ces deux destins affrontent le monde et ses affres. Un récit nourri par l'élan vital met en scène l'affrontement des individualités face à des environnements contradictoires voire hostiles à leurs aspirations.
Cette tension tragique est le fil conducteur de cette exposition qui rassemble les artistes Francis Almendárez, Yasmina Benabderrahmane, Aliénor Dauchez, Ymane Fakhir, Hélène Garcia, Charlie Malgat, Randa Maroufi, Annette Messager, Tracey Moffatt, Zineb Sedira, Mükerrem Tuncay, Özlem Sulak et les réalisatrices Milena Bochet, Ana Maria Gomes.
Chaque artiste suggère la puissance concrète des racines et l'élévation de l'âme par l'évocation d'autres vies. Les portraits de femmes s'écrivent en installation, en vidéo et en photographie.
Le Paradis, un peu plus loin est une ode à l'espoir, un chant merveilleux. On y croise des êtres extraordinaires, parfois retenus par la morosité du quotidien. Le verbe, le geste et l'esprit participent de concert à la construction de leurs rêves. Les artistes révèlent les passés enfouis. Les mères de leurs mères. Les mères de leurs pères. Et toutes les femmes qui, en s'opposant à l'autre, à leur époque ou à leur pays, marquent la recherche instinctive de la liberté et de l'affirmation de soi. Combien de vies faudra-t-il pour atteindre le bonheur? Des vagues de remords emportent parfois nos vies face à une adversité démesurée. Et, de guerre lasse, nous voici conteurs. La poésie des visages et des mots rend plus tendres ces affronts à nos rêves. Les images ici livrées sont les tangibles preuves d'une humanité blessée. Ces liens minces et frêles unissent l'artiste et son aïeul. La joie paisible de dire l'autre réconcilie et rapièce les années éparses. De ces femmes, à l'image de Flora Tristan contée par Mario Vargas Llosa, nous apparaissent les détails délicats de leurs vies éphémères.