Communiqué
"Ce qui me fait prendre le train" de Pierre Mazingarbe
Prix StudioCollector 2013
Production Le Fresnoy, Studio National des Arts Contemporains.
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Réinterprétation surprenante du mythe d’Orphée, "Ce qui me fait prendre le train" de Pierre Mazingarbe nous entraine dans un voyage dans le temps, où Orphée, devenu jeune femme, pénètre le monde des morts pour ramener à la vie un couple d’amis chers.
Tant l’imaginaire poétique de l’artiste que sa mise en scène virtuose ont valu à ce film de nombreuses distinctions, dont le prix StudioCollector 2013.
Intention de l’auteur
Prélude au christianisme hellénique, l'orphisme, la "religion d'Orphée", promettait déjà une vie après la mort.
Pour cela, la doctrine proposait entre autres un processus de réminiscence, de remémoration de la part divine de chaque être. Mon Orphée, aujourd'hui, travaille aussi sur un souvenir. C'est ici une femme, -elle me séduit d'avantage ainsi- mais le mythe est intact. Ou presque. Le serpent lui a pris non pas une mais deux Eurydices.
Et son désir est plus impétueux encore. Elle n'attend pas de rencontrer Vénus pour se présenter devant Cerbère : afin de se rendre de l'autre côté, elle érige une vision nocturne, de celles qui font revivre les morts. Une vision qui a l'étoffe d'un rêve, qui rend visible l'invisible : Orphée s'endort et permet le cinéma.
C’est une histoire d’amour et une histoire de fantômes, une histoire avec des métamorphoses et des Yokai. Orphée charme ceux qui l’entourent et so œil donne vie aux objets. C’est un film. Plus précisément un documentaire de l’imaginaire. Un parcours à travers les raisons poétiques, et l’affront qu’elles font aux vanités. Dans le Septième Sceau, le sourire aux lèvres, un chevalier se souvenait de sa défunte amante. «Nous étions rire et jeux» lui fait dire Bergman. Ce sera de même, mélancolique et joyeux. Tout à la fois. Un film pour les morts et ce qui restera d’eux.
On résumera l’histoire comme ceci : «Quand Orphée eut passé le Styx, les illusions vinrent à sa rencontre.