Communiqué
Pour sa troisième exposition personnelle à la Galerie Dix9, l'artiste questionne des objets photographiques résultant de techniques aujourd'hui obsolètes, tels que des diapositives ou des tirages en noir et blanc repeints à la main. A la fois analytique et empathique, sa démarche introduit ces objets du XXeme siècle dans le temps présent. En soulignant leurs qualités esthétiques et poétiques à travers l'idée de «ruines photographiques» ou même de «photographies photogéniques», Riemer donne une nouvelle dimension à l'usage de la photographie.
Par une reproduction en trés haute définition et un agrandissement extrême du format, Sebastian Riemer met en lumière la source première de la diapositive et toutes les strates de temps qu'elle a accumulé dès lors, révélant ainsi ce que nous ne pouvions pas voir. Il apparait que les images des diapositives ne proviennent pas directement des oeuvres d'art. A regarder la grille d'impression et les points colorés, il s'agit plutôt de reproductions à partir de livres ou imprimés. En outre, l'image reproduisant des oeuvres d'art d'une part (Composition de Mondrian, Narcisse du Caravage, Chuck Close...), les annotations inscrites sur les bords blancs d'autre part (légendes des oeuvres d'art, voire leur fichier source) témoignent de l'utilisaton manifeste de ces diapositives pour illustrer des cours d'histoire de l'art.