Walker Evans revisited
L'exposition rassemble 18 photographes et artistes contemporains qui suivent les traces du grand maître américain. Elle a déjà été présentée à la Kunsthalle de Manheim dans le cadre de la Biennale de Photograophie dont David Campany fut le commissaire.
For whom the bell tolls (Go)
Camille Fallet est l'invité d'honneur du festival Photo Marseille 2020. Une exposition co-organisée par le festival Photo Marseille et le Centre Photographique Marseille, réalisée avec le concours de la Région SUD Provence Alpes Côte d'Azur et avec le soutien à la photographie documentaire du Centre National des Arts plastiques. Cette exposition fait partie de la programmation satellite des Rencontres d'Arles dans le cadre du Grand Arles Express.
"Si vous regardez Glasgow en vue aérienne, elle vous semblera bombardée. Ce qui fut la seconde ville de l'empire britannique, son grand port du métal, de la construction navale et de l'ingénierie ferroviaire, n'est plus aujourd'hui qu'une ruine restaurée à la sauvette. Son dessin date pour l'essentiel de l'époque edwardienne et victorienne, apogée de la révolution industrielle. L'architecture, qui s'y caractérise par la stylisation et l'appropriation des grandes civilisations., orne son commerce, son administration, ses cultes et son habitat. L'uniformité des grès rouges et ocres renforce son effet de décor. Glasgow fut splendide, riche et puissante.
Depuis un siècle elle s'effondre. Ayant perdu presque la moitié de son million d'habitants, elle est dorénavant célèbre pour les 54 ans d'espérance de vie dans les quartiers les plus pauvres de l'East End. Après une première tentative à la fin des années 70 de redessiner sa géographie par le béton et l'automobile, la ville n'a survécu que par l'ablation de quartiers entiers. Les « merchant buildings », les
« tenements », tout comme les grandes barres brutalistes ont disparu pour un monde de lotissements périphériques en crépi gris, créé grâce aux révoltes fiscales qui firent voler en éclat le grand Glasgow du Labour.
Aujourd'hui la ville se porte un peu mieux. Elle reste une place financière importante où la promotion immobilière rafle les nombreuses friches. Les mêmes forces du capitalisme que l'on retrouve en action ailleurs dans les villes occidentales re-dessinent la Glasgow que nous pouvons voir. Par sa forme, Glasgow en est l'expression la plus pure. Son seul horizon apparait désormais à travers la muséification de ses dernières ruines. "