Cette artiste qui se définit d’abord comme Peintre manie directement la Palette au lieu des pinceaux. Jeu de mot littéral, elle utilise la palette, du chantier, autre jeu de mot moins littéral pour dire le monde, ce chantier infini qui tombe en morceaux.
Sa tempête évoque ainsi un monde en chantier perpétuel, en MIGRATION. Fait de restes, il se reconstruit et s'érige à nouveau, tel ce cocotier qui survit après le passage de l'ouragan, que l'on découvre sur la palette suspendue dans la première salle.

L'ouragan, la tempête, la catastrophe, la Bombe, référence directe à l'enfance de l'artiste en Martinique, terre traversée par des cyclones où le calme régnant après serait « doré » d’' spoir.
Alchimie, nettoyage brûlant, ouragan pour aller de l'avant, les vents violents ne sont que nouvelles respirations. Humer l'atmosphère irrespirable de ces sargasses pour ne plus s'etouffer mais expirer un nouveau souffle - allumé - Futur où irais-tu?